Rapport
Le stage d'exécution est intégré dans le cycle des enseignements dès le 2e semestre pour donner aux élèves un premier contact avec les complexités de la vie industrielle, dans ses dimensions à la fois sociales et techniques. Au-delà de la vision extérieure que peut donner une simple visite, nécessairement superficielle, le stage permet, de l'intérieur et sur une durée suffisante (4 semaines), d'observer le fonctionnement concret de l'entreprise. Cette observation sera plus approfondie que lors des modules d’intégration généralistes du 1e semestre mais aussi plus partielle, car elle sera celle qui peut être faite dans un poste d'exécutant. Le but n'est pas d'aller enquêter dans l'ensemble de l'entreprise, mais de s'intégrer réellement à une situation de travail ouvrière particulière. Si poussée soit-elle, cette intégration ne peut pour autant donner une vision de la "condition ouvrière", telle qu'elle est vraiment ressentie par les intéressés : le stagiaire n'est que de passage, et sa vie en dehors de l'entreprise différente. La découverte peut néanmoins être utile pour un futur cadre. Mais au delà de cette découverte d'un milieu social, parfois très mal connu de l'élève, le but du stage est d'apprendre à observer et à analyser une réalité multiforme, qui ne se réduit pas à une collection d'anecdotes en forme de souvenirs de voyage, plus ou moins pénible, à l'intérieur de l'industrie.
Sans méthode d'observation, à laquelle est mal préparé un ancien taupin, on glisse facilement vers des opinions tranchées et superficielles, on ne fait que retrouver ses préjugés initiaux, on ne prend pas assez de recul par rapport aux propos recueillis. Le stage est ainsi une occasion d'apprentissage, sur le terrain, des méthodes des sciences économiques et sociales, à partir d'une situation particulière "d'observateur participant".
Pour cela le stage est préparé et exploité avec l'aide d'enseignants du département des Sciences économiques et sociales :