Realisme en france
Intégré à l'Ecole de Nice, le groupe des Nouveaux Réalistes a été fondé en 1960 chez Yves Klein par Pierre Restany qui a réuni les artistes dans des expositions à Paris et New-York autour autour des niçois Yves Klein, Arman et Martial Raysse. Par sa conception artistique, il se situe totalement à l'opposé des mouvements picturaux américains et européens qui utilisent le support traditionnel de la toile. a) La démarche
Le support
Le support, d’abord, n’est plus l’espace pictural matérialisé par la toile, le papier, le mur... c'est-à-dire une surface sur laquelle le peintre, en utilisant un certain nombre de codes plastiques (ou gestuels) intervient pour l’animer. Chez les Nouveaux Réalistes, le support, c'est le monde lui-même, ce qui les entoure, et c'est le choix que peut en faire l'artiste qui va lui donner son statut d'œuvre d'art.
Le geste
Le geste ensuite, n'est plus un geste pictural mais un geste d'appropriation, décidé par le créateur pour prendre un morceau du réel et le transformer en œuvre grâce à un certain nombre d'actes spécifiques de chacun des Nouveaux Réalistes. Les origines
Enfin, l’héritage de Marcel Duchamp est évident et la remise en cause du traditionnel langage plastique aussi : "chaque protagoniste s'affirme au départ par un geste extrême d'appropriation du réel sur lequel il fonde ensuite tout le système syntaxique de son langage" (Pierre Restany, "L'autre face de l'art") b) Le langage
Le langage repose métaphoriquement sur une série de verbes qui constituent les actions de chacun des artistes et justifient leur démarche. Au-delà de l'appropriation banale, ils interviennent sur le réel pour le transformer. * Arman - "Accumuler" pour Arman, qui présente des accumulations de toutes sortes (poubelles, masques à gaz), et "briser" lorsque le référent est alors montré à travers le résultat qui laisse voir l'empreinte et l'action violente des "colères". "Coupes" et "combustions" figent l'acte de