Realisme
De prime abord, l’un des caractères que doit suivre l’auteur réaliste est la recherche d’une objectivité. D’ailleurs, la métaphore du roman « miroir » d’après Stendhal dans Le Rouge et le Noir vient mettre en évidence l’image non-déformée de la réalité que nous offre l’œuvre réaliste à une triple valeur : éducative, émancipatrice et éthique. Qui plus est, ce juste éthique et le bien doivent être montrés à travers le beau artistique tout en dénonçant la souillure morale de la société du XIXeme. Le projet du romancier réaliste s’avère donc être édifiant. Ensuite, l’auteur non seulement objectif doit représenter le monde réel. Il n’est donc pas au service de son idée. En effet, l’image du romancier « secrétaire » qu’attribue Balzac à l’écrivain réaliste lui fait perdre de son « imagination », de sa « fantaisie » pour gagner en objectivité. De plus le travail du romancier est un travail bien organisé qui ressemble à un projet scientifique dont on connait a priori toutes les étapes comme le montre l’énumération de gérondifs dans le texte de Balzac dans son avant-propos a La Comédie Humaine : « en dressant », « en rassemblant », « en peignant », « en choisissant », « en composant ». Ce travail donc allie l’esprit d’analyse à l’esprit de synthèse. L’écrivain réaliste est celui qui « surpren[d] le sens cache » des choses : il se veut visionnaire. Il est apte a décrypter l’occulte. On peut ainsi le rapprocher a un prophète qui voit et indique un chemin au peuple. Par conséquent, il rivalise avec Dieu puisque, s’il ne fait pas la création, il la comprend et la transmet.