La recherche géographique implique un certain nombre de démarches. Tout d'abord, elle situe les observations qu'elle effectue et repère les positions relatives (cartographie). Les géographes observent et décrivent les réalités concrètes qu'ils voient dans le paysage, démarche verticale (écologie). Les géographes reportent les résultats de leurs observations sur des cartes et lisent et décrivent les configurations qu'ils voient apparaître (démarche horizontale). Les paysages concrets ou les cartes auxquels s'intéressent les géographes peuvent se lire à deux niveaux : la description pure et la recherche de causalité. La géographie est une discipline scientifique et aussi littéraire. L'homme s'oriente, se repère, vit et se reproduit à la surface de la Terre. Il agit sur le monde. La géographie scientifique remplace les perceptions individuelles ou collectives et corrige leurs erreurs et leurs imperfections (tableau d'ensemble). Les hommes ne s'intéressent pas seulement à la géographie pour un savoir objectif mais aussi pour une certaine curiosité, un besoin d'exotisme. Les géographes ne se sont longtemps attachés qu'aux réalités objectives.
L’évolution de la géographie reflète les grands débats intellectuels qui animent la scène occidentale elle répond également à la demande sociale, à celle des gouvernants en particulier : elle prospère là où se développent des bureaucraties, lorsqu’un empire s’étend ou lorsque la découverte d’un monde franchit une étape.
L’histoire de la géographie ne s’éclaire vraiment que lorsqu’on prend en compte à la fois le contexte intellectuel et l’arrière-plan politique et administratif qui caractérisent chaque époque.
Chapitre V. — La nouvelle géographie
De nouvelles interrogations, un nouveau contexte intellectuel
La nouvelle géographie
Bilan de la nouvelle géographie
Chapitre VI. — Postmodernité et tournant culturel
L'ouverture de nouvelles perspectives
La remise en cause postmoderne de la science et de la pensée