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L’évaluation doit porter sur la personne ainsi que sur la façon dont elle réalise sa production. Réalisée à partir de l’analyse de la situation initiale, elle part des objectifs thérapeutiques pour définir des éléments de mesure d’écart quantitatifs et/ou qualitatifs. L’idée est de faire la photographie la plus neutre possible d’une situation à un moment donné pour pouvoir observer les évolutions de la prise en charge dans le temps. L'observation est essentielle, les changements comportementaux du patient, l’évolution de ses expressions verbales ou de sa production artistique sont autant de critères de la progression (positive ou non) du travail art-thérapeutique.
L’évaluation reste complexe car elle repose sur des éléments essentiellement subjectifs ; le ressenti du patient (s’il intervient dans l’évaluation) et l’interprétation du thérapeute. Il y a en outre un risque de vouloir interpréter l’œuvre alors que ce qui est en jeu dans l’atelier est le processus de création. Il faut donc rester vigilent à ce que cela soit un outil d’aide à l’accompagnement thérapeutique et non de jugement. Le regard porté doit être le plus objectif possible afin d’être capable de reconnaître et d’analyser les échecs éventuels. A la place d’ « échelle » ou de « grille d’évaluation », je préfère donc parler de « fiche d’observation » pour ne pas porter à confusion.
Effectuée de manière régulière, accompagné de prise de notes, d’échanges avec l’ensemble de l’équipe thérapeutique et avec le patient, la réalisation de ces fiches me semble très utile pour permettre à l’art-thérapeute de voir de manière simple et efficace les variations de la conduite du patient tout au long de la prise en charge. Cela pourrait même être un outil de