Recherches
Auteur français déclaré comme mineur par la génération des Encyclopédistes, réputation qu'il conservera jusqu'au milieu du XXème siècle. Elevé en province, Marivaux fait ses études à Paris et s'essaye dans le roman burlesque. Il débute en 1720 au Théâtre-Italien et au Théâtre-Français. Son théâtre emprunte ses conventions à la Commedia dell’arte: il crée des types sur lesquels il peut broder des variations, se sert du travestissement, privilégie l'amour comme ressort de la comédie.
On peut voir en Marivaux un utopiste, qui utilise le théâtre comme un lieu d'expérimentation sociale (L'Ile des Esclaves, 1725, où maîtres et serviteurs échangent leurs rôles, La Colonie, où les femmes veulent établir une république).
Il existe aussi un Marivaux romanesque, qui emprunte à la vogue des romans tragiques et des aventures de nobles déguisés: Le Prince travesti (1724), Le Triomphe de l'amour (1732).
Marivaux est surtout connu pour ses pièces qui traitent de "la métaphysique du cœur", ce qu'on a appelé le marivaudage: La Surprise de l'amour (1722), la Double Inconstance (1723), Le Jeu de l'amour et du hasard (1730), Les Fausses confidences (1737).
Marivaux dit avoir "guetté dans le cœur humain toutes les niches différentes où peut se cacher l'amour lorsqu'il craint de se montrer", et chacune de ses comédies a pour objet de le faire sortir d'une de ses niches.
Marivaux a été l'auteur le plus joué de la première moitié du XVIIIème siècle, avec Voltaire.
Dans les années 1950-60, redevenu à la mode, Marivaux permet à la nouvelle génération de metteurs en scène de s'essayer à de nouvelles interprétations: Vitez, Vilar, Planchon, Chéreau, entre beaucoup d'autres.
L’Ile des esclaves
L'Île des esclaves est une comédie en un acte de 11 scènes et en prose de Marivaux représentée pour la première fois le lundi 5 mars 1725, à l'Hôtel de Bourgogne par les Comédiens italiens.
Le mélange des genres se retrouve sur tous les plans : les personnages grecs, le naufrage ainsi