Recit d'invention sur les regles metriques
- Pierre : Dit- donc, quelle artiste cette Christine de Pisan ! « je ne sais comment je dure » est un chef d’œuvre ; il y a tellement de ressenti, de tristesse … Je suis si bouleversé ! Annonça Pierre.
- Anne : Allons ! Arrêtes un peu, tu ne crois pas que tu exagère ? rétorqua Anna. Il n’y a absolument rien de bouleversant dans ce poème ! Ce n’est pas avec ces quelques vielles lignes là que l’on peut être émue !
- Pierre : Mais tu ne la comprends pas, as-tu observé cette mis-en place du lyrisme ? Le cœur y est ! Elle nous parle d’elle … Regarde cette omniprésence du « je » ; de sa douleur … Elle ne peut la combler. Toute l’émotion est là ! C’est une véritable souffrance qu’elle veut nous faire partager. Elle est si malheureuse, on dirait qu’elle essaie de dissimuler sa peine en la travestissant sous une apparente légèreté : « chanter », « semblant de rire ». Elle est isolée dans son chagrin, seul Dieu peut lire dans son cœur …
- Anne : Pour une fois je suis dacord, la poétesse exprime une vraie souffrance et parle beaucoup de son mal-être ; mais seulement, cette forme de poésie ou de lyrisme devient lassante avec le temps. C’est comme si il n’y avait aucun ressenti profond. En revanche, dans « Poèmes à Lou », Guillaume Apollinaire nous présente son poème avec une certaine originalité, c’est un calligramme. De plus, son poème destiné à Louise De Coligny (dites Lou) est nettement plus émouvant que celui de ta poétesse. Le dessin, la liberté, l’amour, rien n’est limité, tout est passion.
- Pierre : Je ne te comprends pas du tout. Le coté “ lassant “ comme tu dis, est enfait un rondeau ! Et c’est sensé créer un effet de refrain … Comment peux-tu aimer un style si pauvre, déstructuré et si incomplet que celui d’Apollinaire ?
Il n’y a aucune rimes ni vers qui ont une construction