Recueil poétique Emaux et camées de Téophile Gautier
I. Présentation de l'auteur, du contexte historique et littéraire dans lequel il a vécu.
Théophile Gautier est né à Tarbes en 1811 et mort à Neuilly-Sur-Seine le 23 octobre 1872. C'est un poète, romancier et critique d'art français. Venant de Tarbes, il gardera longtemps « le souvenir des silhouettes des montagnes bleues ». Il a trois ans lorsque sa famille s'installe à Paris. Malgré son jeune âge, il éprouve de la nostalgie et s'habitue mal à son nouvel environnement. Étonnamment précoce, il n'a que cinq ans quand il commence à lire. Ses premières grandes passions sont Robinson Crusoé ou Paul et Virginie, qui lui font une vive impression ; il rêve alors de devenir marin, avant de se passionner pour le théâtre, notamment pour la peinture des décors. Lorsqu'il fut un peu plus grand, il fit la connaissance de Nerval (Gérard Labrunie), alors qu'il était au collège Charlemagne. Il s'intéresse vite à la poésie. Il commence à fréquenter l'atelier du peintre Louis-Édouard Rioult (1790-1855) lorsqu'il est en terminale. Il découvre à cette occasion qu'il est myope. Le 27 juin 1829, il rencontre le « maître » Victor Hugo, ce qui précipita sa carrière d'écrivain, il participe activement au mouvement romantique comme lors de la bataille d'Hernani (c'est le nom donné à la polémique et aux chahuts qui entourèrent en 1830 les représentations de la pièce Hernani, drame romantique de Victor Hugo), le 25 février 1830.
Le 28 juillet 1830, en pleins milieux des Trois Glorieuses, il publie son premier recueil de vers, dont son père en financera la publication. Mais le 28 juillet 1830 est le jour des barricades à Paris et le recueil passe sous silence. En 1836, Gautier a l'opportunité de contribuer au journal « La chronique de Paris ». Il y publie des nouvelles comme La morte amoureuse et La Chaîne d'or ainsi que des critiques d'art. Il travaille également pour le magazine Charles Malo, « La France littéraire », et pour le quotidien d'Emile de Girardin,