Redaction francaise
D’abord, rappelons que la définition de l’art est double.
(1) Originairement, le mot « art » ne se distinguait guère de la technique (activité de transformation du donné naturel ; l’art a d’abord désigné le métier, la maîtrise des procédés visant à atteindre une fin. Cf. fait que Arendt a placé l’art dans le domaine de l’œuvre : tout ce que fabrique l’homme, tout ce que l’homme ajoute à la nature.
(2) Aujourd’hui on entend par là les « beaux-arts », activité libre, détachée de la vie ordinaire, et de ses fins utilitaires. (création d’objets dotés de qualités esthétiques, destinés à la contemplation, à plaire, à l’expression des sentiments individuels de l’artiste, etc.).
Nous allons bien entendu ici nous pencher sur l’art au sens moderne du terme.
Plan du cours :
Nous ferons d’abord une histoire générale de l’art (à travers la peinture).
Précision, fil directeur : interroger l’art et son histoire, c’est interroger ses fonctions successives ; a-t-il toujours été l’expression d’une subjectivité ? quel est son rapport à la réalité ? c’est s’interroger par là sur le statut de l’image, car l’art est de l’ordre de la représentation, de l’ordre du sensible. Il se donne à entendre, à voir…
I- De l’art religieux à la religion de l’art ou de l’artiste…
II- L’histoire de l’art selon Hegel
Puis nous partirons de l’art contemporain, qui met en question le statut de l’art, et nous poserons quelques grandes questions qui intéressent la réflexion philosophique sur l’art :
- il relève souvent du hasard, et non du savoir-faire (d’ailleurs de plus en plus on ne « fait » rien) : tout le monde peut-il être un artiste ?
- l’art contemporain est plus conceptuel qu’esthétique, peut-on parler d’un langage de l’art ? l’art peut-il informer, exprimer des idées mieux que les concepts ? peut-il être une forme de connaissance qui rivalise avec la philosophie, voire avec la science ?
- enfin quels sont les