Regard étranger
Le regard étranger est plus que judicieux dans les Lettres persanes car il permet d’avoir un regard objectif sur ce qu’il décrit. Les Lettres persanes est un roman épistolaire car il n’est composé que de lettres, celles-ci sont écrites par deux persans en voyages en France qui les envoient à leurs amis. Dans la lettre du texte, le point de vue est celui du persan Usbeck qui a un regard extérieur et qui ignore donc les coutumes de la France. Il décrit tout simplement ce qu’il voit (<< Le roi de France est vieux>> ligne 1). Il utilise des périphrases comme aux lignes 6 à 7 << une maîtresse qui en a 80 >> qui désigne en fait Mme de Maintenon. De plus, le persan ne cite aucun nom car il est censé ne pas connaitre les identités des français même si on comprend à chaque fois de qui porte la description. Dans le 1er paragraphe, le gouvernement, privé de sens, est décrit aux lignes 3 et 4 comme soumis aux caprices du roi. Usbeck prétend ne pas pouvoir résoudre certaines contradictions (ligne 5), l’auteur peut ainsi évoquer ces scandales grâce à l’ignorance du persan. Dans la lettre, chaque phrase est construite en deux temps puisqu’on y trouve deux constats s’opposants par les conjonctions « et » (ligne 6) qui a une valeur d’opposition, « mais » (lignes 10 et 15) ou bien « quoique » (ligne 8). Les expressions « on dit » (ligne 10) et « je crois » (ligne 12) est une autre façon de décrire les faits de l’extérieur en faignant l’ignorance. La phrase « Il craint […] ennemie » (lignes 10 à 12) sert encore à décrire des faits extérieurs sans les analyser et évoque la révocation injustifiée d’un général trop compétant aux yeux du roi. Le parallélisme de construction, la répétition des termes (le sujet « il », le verbe « craindre » ou encore