Relation avec ses parents
Protection des parents contre le régime politique de l’Iran
Volonté des parents que Marjane quitte l’Iran pour qu’elle s’émancipe
Tadji, la mère
Mère protectrice, jeune et belle, douce, affectionnant le pantalon et le foulard noué comme une cravate, Tadji n’est guère montrée portant le voile. Ce qui accentue son modernisme. Femme au foyer, elle s’occupe du repas, fait les courses, toujours serviable mais capable de piquer une colère lorsqu’elle entend certains propos machistes. Son intérieur est constitué d’une bibliothèque (signe de culture) et d’un tableau abstrait. Lorsqu’elle pleure lors du mariage de Marjane, l’accusant de ne pas être restée une femme libre, Tadji laisse entendre qu’elle ne souhaite pas que sa fille suive son parcours de femme au foyer, spectatrice plutôt qu’actrice de sa vie. Le modernisme qui se dégage de Tadji vient fortement de l’éducation qu’elle a reçue de sa propre mère. Bien qu’elles soient complices toutes deux, la grand-mère reporte sur sa petite-fille ses illusions.
Ebi, le père
Ingénieur, il décide de ne pas quitter son pays dans la tourmente car il n’est pas assuré que la famille Satrapi retrouve le même statut social en dehors de l’Iran. Notons que son métier n’est pas mentionné dans le film. D’ailleurs, aucune profession n’est expressément citée, l’intérêt tourne bel et bien autour de l’engagement politique de cette famille ouverte, progressiste, moderne. Ses premières apparitions dénotent le caractère engagé du personnage : lors d’une fête, il parle d’un ami emprisonné et, surexcité, il court rejoindre sa femme pour lui annoncer que la révolution a commencé. Ebi aide, soutient, manifeste, prend des clichés des événements historiques. Actif, il n’est cependant pas inquiété, mais il craint pour sa fille. Il prend en charge l’éducation politique de Marji. Pédagogue, il explique les tenants et aboutissants de l’histoire iranienne contemporaine. Sa vie privée, sa rencontre avec Tadji, son