Relation maitre - valet dans la tempete de shakespeare
Ainsi, le magicien Prospero, contrôle des esprits qu’il a dompté par les livres (tels qu’Ariel). Dès le début de la pièce, on peut savoir qu’une promesse tient les esprits autour de Prospero, comme le dit Ariel dans l’Acte I, scène II : « la promesse que tu m’as faite (…) ma liberté ». On peut donc savoir que la relation maître – valet entre Prospero et les esprits n’est pas éternelle et qu’elle risque de disparaître, par la volonté du maître comme celle du valet.
Cependant, Prospero et Miranda ont aussi un valet, plus particulièrement un esclave. Il s’agit de Caliban, « un esclave engendré par le diable » (A.I, sc. 2 ), le diable étant la mère de Caliban, Sycorax, un dieu malfaisant de la mythologie qui avait emprisonné tous les esprits. Après être arrivés sur l’île, ils essayèrent de l’éduquer, voulant en faire un égal à eux. Or, celui – ci ayant tenté de violer Miranda, faisant ressortir sa nature brutale, il fut réduit à l’état de domestique. D’après les paroles de Caliban, dans l’acte II, scène 2, Prospero, son maître « le pince, l’effraye… » . La relation entre Caliban et Prospero évolue lorsque Caliban s’émancipe de son maître, suite à la découverte d’autres naufragés (Trinculo et Stefano). « Caliban a un nouveau maître » (Acte II, scène 2) ; il ne se déclare pas libre. Or ses nouveaux maîtres le tournent en ridicule, par exemple en le traîtant de « montre », de « créature », de « demeuré »… bien que Caliban ne s’en rend pas compte.
Or la relation de domination entre Prospero et Caliban ne s’arrête pas là : celui – ci est « lié au tyran qui lui a volé son île » (qui lui revient par sa mère, Sycorax). De plus, grâce à Caliban, voulant se révolter contre Prospero, nous apprend que sa magie lui vient de ses livres et que sans lui, il n’exerce aucune domination sur les esprits. (A.III, scène 3) Caliban ,l’esclave