Ren lac
Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a clos sa rencontre annuelle et lancé son rapport annuel 2010 sur l'état de la corruption au Burkina le 16 décembre 2011 à son siège à Ouagadougou. Comme les années précédentes, ce rapport classe la Douane comme le service le plus corrompu suivi de la Police municipale. La Police nationale vient en troisième position, les impôts occupent la 4e place.
Le regroupement des services en départements ministériels place le ministère de l'Economie et des finances dont la
Douane, au 1er rang du classement des départements les plus vulnérables aux pratiques corruptrices selon le rapport annuel 2010 du REN-LAC. Il révèle que sur un échantillon de 1999 personnes enquêtées, 89,7% se sont exprimés sur l'ampleur de la corruption. Parmi ces derniers, 99% pensent que la corruption étaient fréquente voire très fréquente au Burkina. 55% estiment que la corruption est en progression, 21% en stagnation et 24% en régression. 20% des 1999 répondants ont exprimé leur opinion sur l'efficacité des mesures anticorruption prises par le gouvernement : 90% d'entre eux ignorent si des mesures efficaces contre la corruption ont été prises par le gouvernement en 2010. Le rapport a aussi révélé aussi que dans 8 des 13 chefs-lieux de régions, la corruption était perçue par au moins un enquêté sur deux comme un fléau en progression. Il indique aussi que 283 des 1999 enquêtés (14% de l'échantillon) ont déclaré avoir vécu personnellement une expérience de corruption à un moment ou à un autre en 2010. Le cumul des montants de la rétribution demandée ou offerte illégalement par les acteurs qui ont personnellement expérimenté la corruption en 2010, s'élève à 8 835 200 F CFA ; ce montant était de 14 927 350
F CFA en 2009 selon le rapport. Le taux des témoins de la corruption d'après le rapport est de 14%. Les sommes variaient entre 300 et 750 000 F CFA. Le cumul des montants est de 15 409 400 F CFA contre 27 847