Renaissance
Période de renouveau artistique, littéraire et scientifique, la Renaissance débute au XIVe siècle en Italie du Nord. Véritable révolution de la pensée et de tous les champs artistiques, ce mouvement diffuse rapidement ses modèles dans toute l’Europe, où il domine jusqu’à la fin du XVIe siècle. Il transforme radicalement l’art occidental, mais plus profondément, au-delà des modes de représentation, il s’infiltre jusque dans le rapport de l’homme à la nature, au monde, à Dieu, à l’autre.
Le mot Renaissance est employé pour la première fois au XVIe siècle par Giorgio Vasari, père fondateur de l’histoire de l’art des Temps modernes, dans le célèbre recueil Vies des plus célèbres peintres, sculpteurs et architectes, pour évoquer le courant artistique apparu en Italie deux siècles plus tôt.
La Renaissance s’épanouit sur près de trois siècles, en trois périodes successives : le Trecento (XIVe siècle), le Quattrocento (XVe siècle) et le Cinquecento (XVIe siècle). Dans son ouvrage, Vasari parle de trois âges : celui des précurseurs, Cimabue et Giotto, celui des initiateurs, Masaccio, Brunelleschi et Donatello, et enfin celui des maîtres accomplis, Bramante, Vinci, Raphaël et Michel-Ange, qui selon Vasari égalent et même dépassent ceux de l’Antiquité. Il faudra attendre le XIXesiècle pour que les historiens Michelet et Burckhardt étendent le concept de Renaissance à l’ensemble d’une civilisation.
La Renaissance artistique succède à l’esthétique médiévale, dont il remet en cause les codes et les canons. Cette nouvelle forme de culture se caractérise en premier lieu par le regard porté sur l’Antiquité. Sa singularité tient à la restauration d’une grandeur passée, à la recherche de la leçon antique. Dès le Trecento, les hommes de lettres italiens Pétrarque et Boccace expriment une aspiration à la renovatio : cette reconquête trouve à Florence ses premières formes artistiques (voir la partie « Au cœur de la Renaissance : Florence »).