Reponse a un acte d'accusation
Alexandre Pouchkine
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Alexandre Serguïéievitch Pouchkine, est un poète, dramaturge et romancier russe, né à Moscou le 26 mai 1799 (selon le calendrier julien). Fils d’un gentilhomme cultivé, possédant une riche bibliothèque d’auteurs français et russes, il a très tôt trouvé le bonheur dans la poésie, lisant dès onze ans les Fables de La Fontaine et un peu plus tard d’autres classiques français (Molière, Voltaire…) et anglais (Shakespeare).
Dans les années 1814-1817, il composait des poèmes remarqués au Lycée impérial de Tsarskoïé Sélo (ancienne résidence impériale du XVIII ème siècle) et faisait déjà figure d’enfant prodige. Dès 1814, son talent poétique lui vaut une première publication dans la revue Le Messager de l’Europe avec son épître « A l’ami poète ».
En 1816 il entre au Ministère des Affaires Etrangères. Néanmoins, ses épigrammes (poème court et satirique) ne sont guère appréciés par le pouvoir, jugée trop peu respectueuses du tsar Alexandre Ier…la sanction tombe en avril 1820 : le jeune fonctionnaire Pouchkine est muté de St Petersbourg à Kichinev, petite ville de la lointaine province de Moldavie. Mais Pouchkine ne se trompe pas sur la raison de cette nomination : c’est un exil déguisé, « administratif ». Le successeur tsar, Nicolas Ier, par calcul politique (il est toujours dangereux pour un pouvoir de s’aliéner un grand écrivain) le fait amener devant lui et lui propose un étrange contrat : il peut revenir à Moscou, en échange de la promesse de ne plus rien écrire contre le gouvernement et la religion, mais ses travaux ne seront plus soumis à la censure habituelle mais au tsar lui-même. IL Il se retrouve donc en 1826 dans la position de poète de cour, protégé mais surveillé. De cette époque date Poltava (1828), poème à la gloire de Pierre le Grand. Pouchkine entretient des relations à la fois tendues et confiantes avec le tsar : s’il l’oblige à modifier à