Reportage Huet
Une ambiance festive et conviviale règne au sein de l'élaboratoire, un collectif artistique Rennais regroupant une 100ene de personnes avec un mode de vie un peu particulier.
On a tous croisé, un jour, des personnes vivant dans des caravanes, un peu à l’écart de la société. On en a même eux, parfois, peur, «ils sont excentrique et cherchent à se démarquer des autres» lance Fabien un étudiant de Rennes 2. Mais, le marginal est-il nécessairement l'ennemie de la société ? A première vue, le cadre atypique de l'élabo peut effrayer. C'est un amalgame de matériaux de récupérations, de choses entassées, de sculptures, de créations, un « gros bordel artistique» qui dégage une sensation de rébellion et de négation de la société.
Petit retour en arrière sur l'histoire de la création de l'élaboratoire. A l'origine, une bande de théâtreux souhaitaient avoir des locaux pour répéter. En Automne 1996, ces artistes squattent un entrepôt désaffecté d’une friche industrielle de la ville de Rennes à cinq minutes du centre-ville. Par la suite, la ville accepta de leur louer des vieux locaux. Petit à petit, ces locaux devinrent un lieu d'échanges artistiques où tout un tas d'artistes vinrent s'y greffer jusqu'à devenir une vraie petite communauté. Un lieu où vivent créateurs, inventeurs, un mélange de peintre, soudeurs, sculpteurs, musiciens... En 1901, ils créent leur association, ce fut la naissance d'un collectif artistique unique : « l’élaboratoire ».
Un voyage dans un autre univers
« L'élaboratoire possède une réelle frontière avec le reste de la société » affirme Vincent, membre de l'élaboratoire dit aussi « l’élabo ». Ce lieu dégage une certaine émotion, on ne sait où poser les yeux tellement il y a de choses à regarder. Cela déclenche un certain frisson d'admiration et en même temps d’incompréhension. Mais pourquoi vivre ainsi ? Pour ''la liberté'' vous répondront les gens de l'élaboratoire. «Ici, nous