Représentation du monde
Leibniz, Monadologie53. Or, comme il y a une infinité d’univers possibles dans les Idées de Dieu et qu’il n’en peut exister qu’un seul, il faut qu’il y ait une raison suffisante du choix de Dieu, qui le détermine à l’un plutôt qu’à l’autre (§ 8, 10, 44, 173, 196 et s., 225, 414-416). 54. Et cette raison ne peut se trouver que dans la convenance, ou dans les degrés de perfection, que ces mondes contiennent ; chaque possible ayant droit de prétendre à l’existence à mesure de la perfection qu’il enveloppe (§ 74, 167, 350, 201, 130, 352, 345 et s., 354). 55. Et c’est ce qui est la cause de l’existence du meilleur, que la sagesse fait connaître à Dieu, que sa bonté le fait choisir, et que sa puissance le fait produire (§ 8, 7, 80, 84, 119, 204, 206, 208. Abrégé object. 1, object. 8).La critique du meilleur des …afficher plus de contenu…
Il est vrai que Voltaire semble à tout le moins tout faire pour mettre les rieurs de son côté. Il semble considérer que Leibniz déclare que le meilleur des mondes possibles est le meilleur des mondes. Or ce n’est pas ce que dit Leibniz. Pour ce dernier, Dieu a choisi parmi une infinité de mondes possibles non le plus parfait mais le meilleur de tout ce qui était en son choix et en son pouvoir. Le meilleur n’est pas le parfait ; c’est ce que semble oublier Voltaire. De ce fait, il lui aisé de critiquer la « métaphysico-théologo-cosmolonigologie » de Pangloss, celui qui parle tout le temps. La philosophie de Pangloss est optimiste et finaliste : tout ce qui est est fait pour une fin, et il atteint cette fin à la perfection