Requiem

764 mots 4 pages
Requiem for a dream ou la pathologie de la norme
Requiem for a dream est un grand film à de nombreux égards et s’offre à de multiples lectures. Un point en particulier a retenu mon attention : l’explicitation du lien entre une pathologie et la manière dont une société perçoit l’homme et le monde.
Requiem for a dream (appelons-le RfaD pour plus de simplicité) décrit un monde sans Dieu. Aucun personnage, par exemple, n’a peur d’aller en Enfer, ce n’est pas le propos du film, ce n’est d’ailleurs pas le propos de grand monde depuis longtemps. RfaD bâtit également l’image d’un monde déterministe. Les séquences de « shoot » montrent bien la chaine de causalité entre le produit, son injection et sa montée au cerveau: les pupilles du personnage se dilatent et ses yeux, loin d’être le « miroir de l’âme », ne sont que les indicateurs des effets de la substance sur la machinerie du cerveau.
Dans le monde décrit par RfaD, la morale et la culpabilité existent, en témoigne la culpabilité du héros conscient d’entraîner son amie en enfer. Néanmoins, ce ne sont pas ces « valeurs » (disons plutôt ces manifestations du Surmoi) qui organisent la vie des personnages. Si on prend, par exemple, le personnage de la mère, ce qui donne sens à son existence, ce qui fonde ses angoisses, c’est la recherche d’une image (elle, dans sa robe rouge passant dans son émission fétiche). C’est ainsi cette image qui la réconforte et lui permet de s’endormir en chien de fusil lors de la dernière scène du film. C’est pour essayer d’atteindre cette même image qu’elle commence à se droguer. Or cette image, ce petit scénario fantasmatique est une expression de la norme (elle est une bonne mère que ses amies envient, son fils ne se drogue pas, il réussit ses études et son père serait fier de lui). Il n’est pas, d’abord, un fantasme personnel. Au contraire, il est l’expression de ce « on » que représente la télé, fenêtre sur un extérieur normatif. Ainsi, le problème de cette femme -mais également, me

en relation

  • 178 secondes-projet-autonome
    2826 mots | 12 pages
  • Reserve de c.boltanski
    552 mots | 3 pages
  • Analyse de l'ouverture d'une séquence de l'ouverture d'un film
    813 mots | 4 pages
  • Critique "la dernière caravane"
    361 mots | 2 pages
  • Maxlycée
    617 mots | 3 pages
  • Irving penn
    1810 mots | 8 pages
  • Conduite 24032015
    691 mots | 3 pages
  • La photographie (histoire)
    255 mots | 2 pages
  • Fiche Me Thode Ressenti
    280 mots | 2 pages
  • facultatif
    450 mots | 2 pages
  • Lart pla
    480 mots | 2 pages
  • Paut on haïr sa famille?
    692 mots | 3 pages
  • Requiem
    252 mots | 2 pages
  • Analyse d'une publicité
    816 mots | 4 pages
  • La couleur rouge dans tous les matins du monde
    1184 mots | 5 pages