Madame Rose Chapotel, ou devrais-je dire madame la comtesse Ferraud, Si j'ai décidé de vous écrire cette lettre ce 14 mai 1830, moi simple citoyenne française, c'est pour déclarer la vérité sur l'odieuse manière avec laquelle vous avez traité votre ex-mari, le colonel Chabert, lorqu'il est revenu 10 ans après la bataille d'Eylau en 1807, où l'on pensait qu'il avait été laissé pour mort.
Vous l'avez mal traité pendant trop longtemps ! Seul votre petit bonheur comptait, vous avez fait preuve de pur egoïsme.
Et malgré cela vous vivez encore pleinement, vous nagez encore un plein bonheur; et il faudrait vous laissez continuer à vivre de la sorte, sans vous souciez du mal que vous lui avez causé ?
Pour moi c'est un NON catégorique !

Qu'attendons- nous, notre société, pour que vous, odieux personnage que vous êtes, payez pour ce que vous avez fait subir à ce pauvre Colonel Chabert ?
Il est grand tant de faire quelque chose contre cette injustice.

C'est pour cela qu'aujourd'hui je vous ecrit cette lettre personnellement !

Madame Rose Chapotel, je vous accuse de n'avoir pas reconnu votre mari, qui aujourd'hui n'est plus que votre ex mari. Assurement, vous l'avez accusé d'imposteur lorsqu'il est revenu 10 ans après la bataille d'Eylau.

Je vous accuse de ne jamais avoir répondu à aucune de ses lettre qu'il vous envoyait quand il était sur les champs de bataille de l'Empire.

Le colonel Chabert, une fois de retour, voulait recupérer ses biens, son rang et sa femme, mais considéré comme mort n'a plus aucun droit ni sur ses biens, ni sur sa femme, ni sur la société qui l'acceuillait jusque là et qui, à present, le rejette sans même le voir. La seule et unique personne qui a tenté de l'aider est monsieur Derville. Et vous ? Qu'avez vous fait ? Rien !
Ah si, laissez moi me rememorer ... Vous avez liquidé ses biens, quelle inhumanité ! Vous avez faire pire que bien.
Vous n'avez même pas essayé de l'aider un minimum, juste par simple courtoisie;