Responsabilité sociale de l’entreprise et parties prenantes : compter ou discuter?
Mots clés :
Subjectivité – Responsabilité – Décision - Normalisation – Comptabilité
Intérêts – Mesure – Analyse – Réinvention - Enrichissement
En matière de responsabilité sociale de l’entreprise, on constate aujourd’hui une prédominance du dispositif de mesure qu’est la comptabilité financière, considérée comme impartiale et neutre. Cependant, la normalisation internationale de cette comptabilité satisfait en priorité les besoins des investisseurs, trahissant ainsi la notion d’objectivité sur laquelle elle se base.
Il transpire en effet, dans le style de rédaction des normes IAS, une volonté de citer de manière anonyme les utilisateurs, effaçant involontairement toute notion de responsabilité des dits utilisateurs.
Malgré tout, le rapport de force existant entre les parties, au profit des investisseurs, ne peut être masqué par des formulations expertes. Cela se justifie par la convergence des intérêts de l’ensemble des acteurs, selon les adeptes de la théorie de l’équilibre général.
Dans un cadre plus éloigné de l’économie néo-classique, on reconnait la présence de la subjectivité lors de la sélection des destinataires privilégiés de l’information financière et de l’allocation des pouvoirs aux normalisateurs. On estime même qu’il n’y a comme seul moyen pour porter un jugement valide que de prendre en compte l’ensemble des dimensions de l’évaluation, tant objective et rationnelle que subjective.
S’il est considéré que nous avons aujourd’hui une certaine maitrise des dimensions objectives et rationnelles, notre maitrise de la dimension subjective reste limitée. Ces premières sont fortement valorisées et appréciées dans nos sociétés tandis que cette dernière se voit qualifiée d’illogique.
Pourtant, on ne peut se permettre d’ignorer une dimension qui a fait échouer toutes nos tentatives de mises à l’écart. Il est d’ailleurs défendu par les auteurs du