Responsabilité sociale d'entreprise
Il ne se passe plus une semaine sans que nous n’entendions parler de responsabilité sociétale des entreprises. Des dizaines d’ateliers, de colloques, de conférences,…sont aujourd’hui organisés sur ce thème partout en Europe, pour et par des entreprises. Pourquoi un tel engouement pour les « acteurs économiques » ? S’agit-il d’un simple effet de mode cosmétique ou d’une transformation de la société ? De par la relative profusion d’écrits sur le sujet et d’acteurs impliqués, un certain flou prédomine quant à savoir de quoi l’on parle exactement. En se penchant sur le contexte d’émergence, la présente contribution de la Commission Justice et Paix tente d’éclaircir quelque peu le champ sémantique de la responsabilité sociétale des entreprises afin d’en dégager certains des enjeux sociaux principaux. Définitions D’emblée, arrêtons-nous un instant sur le choix de la terminologie. Il existe de nombreuses notions abordant un même phénomène, dénommé en anglais Corporate Social Responsability. La traduction française la plus fréquemment rencontrée est celle de « responsabilité sociale des entreprises ». Or, le terme anglais social littéralement traduit en français ne recouvre pas les aspects économiques et environnementaux de la définition. C’est la raison pour laquelle il nous semble plus approprié de parler de « responsabilité sociétale des entreprises » (RSE). Pour la Commission européenne, la responsabilité sociétale des entreprises est : « un concept qui désigne l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantesi »ii. Paraphrasant cette définition, le gouvernement belge, via la Commission interdépartementale du développement durable (CIDD), propose sa version : « La responsabilité sociétale des entreprises est un processus permanent d’amélioration dans le cadre duquel