Resume: le developpement est-il un retard?
François Perroux, son congénère, ne partage pas cette approche et établit la différence vitale qui existe entre la croissance et le développement d’ordre structurel et qualitatif. Pour lui, les changements mentaux et sociaux d’une population sont les seuls vrais socles d’un développement durable et partagé, centré sur l’épanouissement total de l’homme.
Analysant la situation des pays sous-développés, Arthur Lewis met en lumière le caractère binaire du secteur traditionnel adossé sur l’agriculture avec une main d’œuvre surabondante, et d’un secteur moderne dépendant de l’héritage colonial.
Le courant tiers-mondiste (1960-1970), dominé par le structuralisme, dénonce le pillage des matières premières des colonies et anciennes colonies par les puissances capitalistes occidentales et récuse la notion de retard de développement. Il démontre ainsi que l’échange inégal explique tout ; ces pays sous-développés, fragiles et manipulables, ont une marge de manœuvre assez réduite.
La commission économique pour l’Amérique Latine des Nations Unies dénonce l’insertion de ce continent mal préparé dans une économie capitaliste mondiale qui retarde son décollage, en agissant sur l’une de ses faiblesses qui est la concentration de la propriété foncière. Les structuralistes comme Raul Prebisch et Hans Singer décrient ce rapport déséquilibré au détriment des pays sous-développés.
Pour les auteurs tels que Samir, André Gunder Frank, Celso, Furtado,