Jeanne, la narratrice, a 10 ans. Elle voyage beaucoup avec son frère Thomas, âgé de quatorze ans car leurs parents divorcés vivent de chaque côté de l’Atlantique. Au cours de l’un de ces voyages, le paquebot sur lequel ils sont embarqués est pris dans une violente tempête et les deux adolescents se retrouvent échoués sur une ile inconnue. Mais la tempête leur a aussi enlevé leurs voix : Jeanne et Thomas se retrouvent muets ! Ils sont alors recueillis par Monsieur Henri, un vieux musicien poète (une référence à Henri Salvador), qui leur fait découvrir l’île. Mais l’île n’est pas une île comme les autres : ses habitants, les mots, sont des êtres vivants, avec leur ville, leur maison, leur travail et même leur hôpital. Car nous autres êtres humains usons et abusons des mots qui ont parfois bien besoin d’un peu de repos… Au cours de leur séjour Jeanne et Thomas découvriront comment les mots s’organisent en phrases, comment les verbes se conjuguent en passant dans les pendules du temps, et finiront finalement par retrouver leurs voix. Les motivations de l’auteur, l’académicien Erik Orsenna sont très simples : réconcilier les enfants, petits et grands, avec la grammaire et la syntaxe et leur redonner le gout de la langue française. Ce livre est ainsi une critique à peine déguisée de l’enseignement de la grammaire et du français dans les écoles et collèges. Une jolie fable, pendant laquelle on se prend à rêver à des leçons des leçons de grammaire qui soient aussi belles et