Nana
Emile Zola Ce roman d'Emile Zola (1840-1902) est d'abord publié sous la forme de feuilleton dans la revue Le Voltaire d'octobre 1879 à février 1880. Il paraît en volume en 1880. Nana appartient à la série des Rougon-Macquart, dont il est le neuvième volet. Zola a réfléchi longtemps à cet ouvrage, afin d'offrir au lecteur un véritable portrait de deux catégories sociales distinctes mais se croisant souvent, les courtisanes et les « viveurs ». On y retrouve aussi bien des souvenirs et réflexions personnelles que des références de lectures et de recherches effectuées par Zola sur ce thème. Le succès est immédiat (voire anticipé), en raison de la qualité littéraire du roman, mais aussi de ses aspects provocants et des thèmes choisis, très en vogue au XIXe siècle. Dès 1881 d'ailleurs, une adaptation théâtrale du roman est proposée au public.

RESUME DU ROMAN
Chapitre 1 Le roman s'ouvre au théâtre des Variétés, à Paris. Le public assiste à une première, celle d'une toute nouvelle pièce classée supposée mythologique. On y retrouve un public d'habitués (aristocrates, bourgeois, journalistes, lycéens aux moyens élevés), qui discutent d'un choix récent du directeur du théâtre, Bordenave. Ce dernier a « déniché » une certaine Nana, comédienne dépourvue de talent mais capable d'exercer une grande fascination et une excitation équivalente chez les hommes du public, surtout dans son rôle de Vénus dépourvue de vêtements... Chapitre 2 Nous sommes cette fois dans l'entourage de Nana, où circulent de nombreux visiteurs dans cet intérieur de femme entretenue. On y croise ainsi des fournisseurs, des clients, des prétendants, deux amies loquaces et un coiffeur, ainsi que Daguenet, un ami très proche. Viennent aussi deux gentilshommes venus pour obtenir une faveur; parmi eux se trouve le Comte Muffat, qui n'est autre que le chambellan de Napoléon III. Chapitre 3 Dans le salon de la femme de Muffat, qui reçoit des invités de la haute classe sociale, les bavardages vont bon