Retraites
A. Les prévisions démographiques économiques et sociales à partir de 2008.
En fait, les facteurs déterminant l’équilibre d’un système de retraite par répartition sont en nombre limité. À tout instant, la masse des pensions versées doit équilibrer celle des cotisations reçues.
Trois solutions émergent pour équilibrer le système de retraite. L’arbitrage entre ces trois variables relève de choix politiques, collectifs, sociétaux ou citoyens. * Augmenter l’âge moyen de la retraite, ce qui permettrait d’un côté d’augmenter le nombre d’actifs et de l’autre de baisser le nombre de retraités. Cette solution est celle qui est actuellement privilégiée dans la plupart des pays et a été mise en œuvre dans les réformes françaises de 1993 et 2003. Elle se heurte cependant au faible taux d’emploi des seniors. * Augmenter les taux de cotisations afin d’avoir, à assiette égale, plus de ressources. Cette solution se heurte aux réticences des employeurs et des salariés. Du côté des employeurs, l’argument avancé est que cette augmentation du taux de cotisation viendrait alourdir excessivement le coût du travail, réduisant ainsi leur compétitivité dans un contexte fortement concurrentiel. Il serait alors possible de n’augmenter que les taux de cotisation salariés, ce qui ne pèserait pas sur le coût du travail, du moins directement. Mais dans ce cas, la progression du pouvoir d’achat des salariés serait réduite d’autant, ce qui freinerait la consommation et la croissance. On peut tout de même remarquer ici que l’augmentation des taux de cotisation serait d’autant moins pénible à supporter pour les actifs que la progression des salaires serait forte. À terme, le Conseil d’Orientation des Retraites envisage que l’augmentation des taux de cotisations pourrait passer par un redéploiement des cotisations chômage vers la