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Une des particularités de la comédie de Musset est qu’elle tend vers le drame tout en intégrant des bouffons et des pantins. On ne badine pas avec l’amour fut publiée dans la revue des Deux Mondes en 1834, mais pas représentée avant 1861, donc après la mort de Musset. Cette pièce fut composée à l’époque du voyage en Italie avec George Sand, juste avant leur rupture. Cette pièce en prose, est le reliquat d’une première version versifiée avec un chœur à l’antique. La présence d’un chœur fait pencher la pièce vers le genre noble qui s’accommode mal avec le caractère général de la pièce : On ne badine pas avec l’amour est une comédie en prose qui finit mal.
Cette pièce comporte une quinzaine de décors, mais fut très jouée au XX°s ; on y remarque parmi les influences diverses, Le Dépit amoureux de Molière, et certaines comédies de Shakespeare.
Ici nous sommes à la scène d’exposition ; le lecteur est en proie à certaines attentes : des renseignements sur l’intrigue, une annonce des choix dramaturgiques. Tout le problème de Musset sera de se situer par rapport à Molière et à Shakespeare. Le titre « On ne badine pas avec l’amour » constitue un aphorisme qui allie les deux tons de la pièce : la légéreté du badinage et le sérieux de l’avertissement. Mais une troisième tonalité se dessine : le comique de la farce. Entre comique de farce, comique badin et gravité du drame, quel équilibre se créé dans ce prologue ?
Nous verrons tout d’abord....
•Les indications spatio-temporelles :
- Nous sommes donc « au temps de la vendange » (périphrase) probablement en début de journée (« bonjour »). La scène se déroule « sur une place devant le château » nous dit la didascalie et les enfants sont de retour au château. Compte tenu de la déférence des paysans et des précepteurs, on peut penser qu’on est encore dans l’ancien régime.
- On a un aperçu des mœurs avec l’éducation des enfants : Perdican a fait des études de Docteur à Paris et son précepteur est présent /