Rhinoceros eugene ionesco
Eugène Ionesco
Cette pièce de théâtre, typique du mouvement appelé « Théâtre de l’absurde », a été diffusée en 1959 et 1960 dans différentes langues. Composée de trois actes, elle met en scène la contamination d’une population par une étrange épidémie de « rhinocérite ». Les habitants sont les uns après les autres transformés en rhinocéros…
1) Structure de la pièce
Acte I
Il est axé sur le début de la contagion à la rhinocérite. Les premières réactions sont la surprise, l’étonnement, l’indignation, le choc. C’est le premier stade de la mentalité collective, qui rappelle les populations face aux totalitarismes (notamment le nazisme) : peur et interrogations, doublées d’une réaction souvent typique des démocraties face à la menace totalitariste ; « nous ne pouvons pas le permettre »… mais les paroles ne se transforment pas en actes.
L’acte I se déroule sur une place tranquille d’une ville de Province, un dimanche matin. Le décor comprend une épicerie en arrière-plan et une terrasse de café où Jean, personnage imbu de sa personne attend Bérenger, son ami employé de bureau, bien plus timide. Il lui reproche de ne jamais arriver à l’heure, ainsi que son allure négligée et son manque de personnalité. Ce dernier ne réagit pas. Un rhinocéros traverse alors la place avec fracas. Les habitants du quartier si-ont d’abord interloqués et commentent son passage, puis ils vaquent à leurs occupations.
Bérenger aperçoit alors Daisy, une de ses collègues dont il est amoureux, mais est bien trop timide pour lui avouer ses sentiments. A la table voisine des deux amis, un Vieux Monsieur discute avec un Logicien. Ce dernier explique ce qu’est un syllogisme : « Tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat ».
Soudain, un second rhinocéros en liberté traverse la scène, dans l’autre sens cette fois, et écrase sur son passage le chat (1ère victime) et les courses de la ménagère.
Bérenger, de son côté, promet à son ami de faire