Ricardo
Ricardo propose une explication du commerce international par les avantages comparatifs, qu'il expose à l'aide d'un exemple numérique. Ricardo considère deux nations, l'Angleterre et le Portugal, qui produisent deux marchandises, le drap et le vin. Les conditions de production, décrites par les coûts unitaires de production mesurés en unités de travail, sont différentes dans les deux pays, de façon telle que les coûts unitaires de production sont plus faibles, pour les deux biens, au Portugal, comme l'indique le tableau ci-dessous.
Coûts unitaires de production pour produire une unité de bien
|(en heures de travail) |Angleterre |Portugal |
|Drap |3 |2 |
|Vin |9 |1 |
Une analyse fondée sur les coûts absolus, comme celle d'Adam Smith, conduirait à considérer que seul le Portugal peut exporter. Or, Ricardo montre que ce sont les coûts relatifs qui doivent être considérés, et que, dès lors, quoique le Portugal produise les deux biens à des coûts inférieurs à ceux de l'Angleterre, il a intérêt à se spécialiser dans une production et abandonner l'autre à l'Angleterre. En effet, si les deux pays entrent dans l'échange international, et donc se spécialisent, ils sacrifient des unités du bien produit à un coût relativement plus élevé qu'à l'étranger. Pour chaque unité de drap abandonnée, le Portugal peut ainsi produire deux unités de vin (puisqu'il lui faut deux fois moins de travail pour produire du vin que du drap) ; l'Angleterre, en s'abstenant de produire une unité de vin, peut disposer de trois unités de drap supplémentaires (puisqu'elle a besoin de trois fois moins de travail pour produire du drap plutôt que du vin).
L'ouverture aux échanges internationaux, passant par une spécialisation de l'Angleterre dans le drap et du Portugal dans le vin, permet aux deux pays de disposer