Rien n'est fini
[pic]Des jeunes gens venus pour «une fête qui a du sens» à Notre-Dame-des-Landes, samedi. (Photo Isabelle Rimbert pour Libération)
REPORTAGE
Les opposants au projet d’aéroport organisaient ce week-end un festival pour ne pas se laisser «endormir» par le moratoire décrété au printemps.
«Le ciel, comme la terre, à Notre-Dame-des-Landes restera libre.» C’est le message qu’ont voulu délivrer, ce week-end, les milliers d’opposants (près de 25 000 sur les deux jours selon les organisateurs) au projet d’aéroport nantais, lors du festival qui se tenait sur le site occupé depuis plusieurs mois. Dans le ciel du bocage nantais, les seuls objets volants identifiables étaient les centaines de cerfs-volants confectionnés par les militants et destinés à garder symboliquement l’espace aérien. L’esprit de résistance imprègne toujours le lieu, même si la tension est retombée suite à la décision du gouvernement, ce printemps, de décréter un moratoire pour réaliser de nouvelles études.
«Rien n’est fini» à Notre-Dame-des-Landes
Le projet d’aéroport fait du surplace
Notre-Dame-des-Landes. Repères. Chronologie
«Rien n’est fini à Notre-Dame-des-Landes», clame Julien Durand, porte-parole de l’Association des citoyens contre le projet d’aéroport (Acipa) (lire ci-contre). L’objectif du festival était de relancer la mobilisation en plein cœur de l’été afin de se rappeler au bon souvenir de Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et pilier du projet d’aéroport. Début mai, les opposants étaient parvenus à mobiliser au moins 10 000 personnes pour une chaîne humaine sur le pourtour du site prévu pour l’aéroport, l’Acipa revendiquant 25 000 participants à cette manifestation.
Calme. Ce week-end, au milieu des champs fauchés pour l’occasion, le festival prend des airs de petit forum social, un «carrefour des choix de société», résume une banderole. Sous les chapiteaux jaune et rouge installés sur le site, on