Rien
La parcellisation du travail.
La division du travail a pour but de faire croître la productivité du travail, d'en augmenter l'efficacité mais à quel prix ? C'est l'enjeu de la division du travail. C'est ce qu'avait déjà observé Adam Smith lorsqu'il décrivait, dans son ouvrage "Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations" (1776), l'organisation du travail dans une manufacture d'épingles dans laquelle la production de ce simple objet était divisée en 18 opérations distinctes. Une telle division technique est source de gains de productivité considérables. En effet, l'habileté des ouvriers répétant les mêmes gestes s'accroît fortement, les temps morts dus aux changements d'outils ou de postes de travail sont supprimés et la mise en place du machinisme est plus aisée.
Cependant, A. Smith avait lui-même mis en évidence les limites et dangers d'une telle division du travail qui sclérosait l'intelligence et l'imagination des ouvriers.
Pour Marx, le capitalisme, par la transformation de l'atelier artisanal en entreprise capitaliste, développe et approfondit la division technique du travail dans le cadre de la manufacture ("Le principe et la raison d'être de la manufacture, c'est la division du travail", Paul Mantoux), puis de l'usine. Chaque ouvrier, dont le travail est plus facilement contrôlé, devient un "travailleur parcellaire", de plus en plus spécialisé. Le travail devient extérieur à l'ouvrier qui ne trouve plus dans celui-ci le moyen de s'affirmer ou s'accomplir et le ressent alors comme une contrainte. La division du travail est à la source de l'aliénation des travailleurs.
Le débat n'est pas clos aujourd'hui, il a été relancé avec la mise en place, au début du XXe siècle d'une organisation taylorienne du travail
Tendances
Avec Taylor, une double division du travail, sociale et technique, se met en place : la division verticale du travail entre ceux qui le conçoivent et ordonnent et ceux qui exécutent et