Commentaire : Une Vie de Maupassant

Le texte que nous allons étudier est l’incipit du premier livre de Guy de Maupassant, Une Vie, paru en 1883 pendant le mouvement naturaliste et le mouvement réaliste crée dans la seconde moitié du XIX siècle. Le thème de ce texte est la sortie du couvent de Jeanne, qui se fait à travers un narrateur omniscient. Nous pouvons nous demander comment cet incipit est programmatique de la suite du roman. Dans un premier temps, nous verrons que c’est un incipit traditionnel, puis qu’il y a une description paradoxale de la sortie du couvent de Jeanne, et pour finir que cet incipit est programmatique.

Tout d’abord, cet incipit est traditionnel, la présentation des personnages est bien présente, en effet, les successions de verbes à l’imparfait « avaient » « était » ainsi que le champ lexical du corps humain « narine » « menton » « poils », servent à décrire « Jeanne ».
De plus, le cadre spatial temporel, caractéristique propre de l’incipit, est défini, « Jeanne, sortie la veille du couvent », « 1819 ». Cela sert à nous donner des informations sur le temps et le lieu.
D’autre part, cet incipit est « in media res », le roman commence par « Jeanne, ayant fini ses malles… », ce qui montre bien que nous sommes directement mis dans l’action

Par ailleurs, la description de la sortie du couvent de Jeanne est paradoxale, en effet celle-ci est décrite joyeuse avec le champ lexical du bonheur « pleine de sève », un peu comme si Jeanne était une fleur qui allait éclore. Celle-ci est décrite comme « belle », la description et les nombreux adjectifs « nette » « blond luisant » met en valeur cette femme qui semble vivante.
D’autre part, la météo est paradoxale, en effet celle-ci semble s’opposer à Jeanne. Le champ lexical de la nature « ciel » « les ruisseaux » « l ‘eau » montre que la nature est hostile est semble être supérieur à l’homme. Elle est personnifiée « le ronflement des ruisseaux », ce qui montre que la nature est plus