Le duc, Lorenzo et quelques comparses attendent au fond d’un jardin qu’une jeune fille arrive. Lorenzo fait un long exposé sur la façon dont la débauche peut se cacher sous les aspects les plus innocents et sur la manière dont il peut, lui qui est maître en la matière, la reconnaître à tout coup.
Dans un second temps, ils sont débusqués dans le jardin par le frère de la jeune fille, Maffio, qui s’attaque à eux pour sauver sa vertu. Il est facilement désarmé par les sbires du duc, et reconnaît Alexandre.
L’action représentée semble tout à fait périphérique par rapport aux trois intrigues qui structurent la pièce (les complots républicains menés par les Strozzi, la tentative d’infléchir le duc par la passion menée par la marquise Ricciarda Cibo, et surtout le projet de tyrannicide de Lorenzo). L’atteinte à l’honneur de Louise Strozzi semble de ce point de vue beaucoup plus révélateur au premier abord, puisqu’elle entraîne la réaction violente des frères de celle-ci contre l’entourage du duc, et réveille les ardeurs des républicains.
Le personnage éponyme, Lorenzo, apparaît comme un simple comparse du duc. Sa personnalité est trouble, et il est présenté de façon antipathique, sans que son passé ou ses ambitions vertueuses puissent être compris par le lecteur ou le spectateur.
La présence de l’intrigue et des thèmes principaux de l’oeuvre tous présents en filigrane.
Les éléments de « couleur locale » que les auteurs romantiques aiment à placer dans leurs oeuvres sont bien présents dès cette première scène et permettent au lecteur (ou au spectateur) de placer immédiatement l’action dans un contexte historique