Rimbaud - "aube", les illuminations (1875)
Arthur Rimbaud est un auteur du XIXème siècle à tendance romantique, ayant écrit des poèmes dès son plus jeune âge. Il considérait que ce genre littéraire ne pouvait qu'être pratiqué par des âmes jeunes et intactes. Le recueil Illuminations fût son oeuvre principale, on y retrouve ce poème “Aube”.
Rimbaud y conte une promenade en forêt, et sa quête d'un mystérieux idéal.
En effet, nous suivrons l'éveil de la Nature et sa répercussion sur l'auteur, l'amour dont il va s'en éprendre et la recherche idéalisée qu'il va entreprendre pour rattraper cette merveilleuse fascination.
[I. L'éveil de la Nature, et sa répercussion sur l'auteur :]
- Ce premier vers ouvre le poème en nous transmettant l'idée principale que celui-ci va développer au cours des vers. Rimbaud utilise le terme aube d'été en tant que métonymie de la Nature.
Il cite ici un exemple précis de matinée estivale mais il est à prendre à un sens plus large : l'auteur admire la Nature.
- Nous assistons ici à l'éveil de la Nature. Tous est fixe, encore endormi de la nuit passée. Rimbaud déteste la stagnation et se retrouve toujours en quête de voyage et de changement : c'est quand il va passer dans cette forêt que le monde va s'ouvrir à lui. Lorsqu'il y passer, il réveillera les animaux, les oiseaux et les vestiges qu'elle renferme. Mais l'éveil de la Nature symbolise surtout l'éveil intérieur de l'auteur lui-même.
En effet, avant que Rimbaud ne s'éprenne de curiosité pour Dame Nature, son esprit ne faisait que stagner. Tout, dans son for intérieur, était semblable à la forêt : fixe et endormi. Et c'est lorsqu'il s'y intéressa, quand il commença à réveiller cette vie en marchant à travers les bois qu'il comprit enfin l'une des plus grandes fascination sur Terre : la Nature.
L'éveil de celle -ci, exposée dans ces trois premiers vers, peut alors s'assimiler à la libération spirituelle de l'auteur, qui découvre doucement la merveilleuse magnificence de la beauté naturelle.
[II.