Risque systemique
On appelle risque systémique le risque qu’un événement particulier entraine par réactions en chaîne des effets négatifs considérables sur l’ensemble du système pouvant occasionner une crise générale de son fonctionnement.
1. Inhérent au système et rationnel
Le risque systémique est inhérent au système bancaire et financier, du fait des interrelations existant dans ce secteur entre les différentes institutions et les différents marchés. Le risque systémique du secteur financier est d’autant plus dangereux que le plus souvent les effets négatifs se diffusent sur l’économie réelle.
Il est important de souligner que les réactions en chaîne à un événement provoquant l’insécurité générale ne viennent pas d’un comportement irrationnel des agents économiques. Elles correspondent au contraire à des réponses rationnelles de leur part aux risques qu’ils perçoivent. Ainsi par exemple lorsque se manifeste un risque de faillite d’une banque, il est logique que tous ceux qui ont déposé de l’argent dans cette banque se précipitent pour retirer leur argent. En effet si la faillite intervient, la banque ne pourra pas honorer toutes ses dettes. Ce sera « premier demandeur » « premier servi » jusqu’à la cessation de paiement. La réaction de panique est en quelque sorte rationnelle. Mais elle a pour effet de précipiter la faillite. Dans de telles circonstances, le fonctionnement du marché ne tend pas vers l’équilibre mais vers la catastrophe.
Pour l’éviter, on ne peut donc miser sur le marché mais sur l’intervention publique.
2. Celle-ci est d’abord préventive
L’activité bancaire et le fonctionnement des marchés financiers sont encadrés par des règles prudentielles et des mécanismes de contrôle et de surveillance mis en place par les autorités publiques pour éviter la survenue de choc ou d’événements à portée systémique. Il s’agit d’éviter que les acteurs prennent trop de risques et se comportent mal. Par exemple, les établissements