Rivage des syrtes
Né en 1910, Louis Poirier fête ses 28 ans en 1938, il décide de prendre le nom de Julien Gracq, enseignant d’histoire. Julien en référence au roman de Julien Sorel dans le Rouge et le Noir (Stendhal). Gracq en référence aux Gracq deux frères qui ont vécu sous la République romaine, ils ont proposé des nouvelles lois agraire (socialiste), ils ont été massacrés. Julien Gracq dit que ce n’est que la sonorité du nom qui l’a attiré.
Il décide d’écrire un roman sur un coup de tête en 1938 le château d’Argole. Il a appris très tôt à lire durant la première guerre. Entre 15 et 17 ans, il a assisté au lancement d’un paquebot et en a été très frappé. La mise à flot est quelque chose de fondamental. En 1929, il assiste à une représentation d’opéra de Wagner Parsifal, qui sera décisive. Ce mythe va se retrouver dans son œuvre.
Rien ne le destinait à devenir écrivain. En 1930, il entre à l’école supérieure en tant que géographe. Il avait une fascination pour les cartes géographiques, les percevant comme des clefs magiques. La géographie et l’histoire s’associent de près. Il est agrégé par la suite. Il fait un diplôme d’études spécialisé dans ce domaine. En 1935, il enseigne l’histoire lors du front populaire à l’époque. En 1936 il prend sa carte du parti communiste (révolutionnaire social).
Il l’envoie son livre à la revue française qui ne l’accepte pas. Il va alors à Paris rencontrer un éditeur José Corti (éditeur des surréalistes). André Breton est enthousiaste à la lecture de l’œuvre de Gracq. Lequel rencontre Breton l’année suivante, mais il ne va pas adhérer au mouvement des surréalistes de par son tempérament indépendant. Mais une grande amitié va naître entre eux. Il va renvoyer sa carte politique en 1939. En 1942 Breton va présenter la situation du surréalisme à la suite d’une conférence à Yale, et va placer l’ouvrage de Gracq comme l’aboutissement du surréalisme, l’héritier, le légataire du mouvement. Gracq est opposé aux