Rmi: avantages et redistribution
(RMI) a (1). À l’origine, ce disLe revenu minimum d’insertionambiguïté treize anspersonnede loi qui l’inspositif devait répondre à au moins deux objectifs. Le texte taurait était, à cet égard, sans : « Toute dont les ressources n’atteignent pas le montant du revenu minimum, qui est âgée d’au moins vingt-cinq ans ou qui assume la charge d’enfants, et qui s’engage à participer aux actions définies avec elle, nécessaires à son insertion sociale ou professionnelle a droit au RMI » (loi du 1er décembre 1988). L’objectif premier du RMI était donc de réduire la pauvreté par le versement d’une prestation monétaire sous condition de ressources ; en parallèle, il s’agissait aussi de fournir une aide à l’insertion sociale ou professionnelle. Par la suite, et sous l’effet de la récession économique du début des années 90, le RMI a servi également à pallier les insuffisances du système d’indemnisation du chômage. Relativement aux conditions d’attribution d’autres minima sociaux (allocation d’adulte handicapé, allocation de parent isolé), celles s’appliquant au RMI sont fort peu restrictives. Le RMI ne doit cependant pas être confondu avec une allocation universelle (2). Les moins de 25 ans en sont exclus, à moins d’avoir des enfants à charge. L’allocation n’est pas versée sans contrepartie, puisque le bénéficiaire s’engage à poursuivre un effort d’insertion. Mais surtout, le RMI est une allocation différentielle : le montant versé est la différence entre le montant maximum de revenu qu’il garantit et l’ensemble des ressources du ménage (revenus d’activité, prestations familiales, allocations chômage, etc.). Tout revenu perçu en deçà du plafond de ressources réduit donc d’autant le montant de l’allocation.
1. Voté en décembre 1988, il est entré en application en janvier 1989. 2. Le principe, tout théorique, de l’allocation universelle prévoit que l’État verse, de manière permanente et inconditionnelle, une