Le roman La Vie Devant Soi fut écrit par Romain Gary en 1975, et gagna le prix Goncourt cette même année. Il raconte l’histoire d’un jeune garçon surnommé Momo, qui, au fur et à mesure des pages nous dévoile un univers aussi beau que tragique : celui de Paris, après la seconde guerre mondiale, dans le petit quartier de Belleville. Nous allons suivre pas à pas une grande histoire de quête d’identité et d’amour, à travers des personnages étonnamment touchants. Malgré tout, ce roman nous guide aussi à travers des descriptions, parfois très implicites, de la société française et de ses problématiques. Nous allons donc décortiquer ces quelques chapitres, et découvrir en quoi ce roman est une critique sociale.

Dans un premier temps, nous pouvons observer que Romain Gary nous affiche la perte de certaines notions primordiales en France telles que le lien familial ou encore l’espoir.
Effectivement, notre auteur nous présente l’importance d’un cadre familial, dans toute sa complexité. La vie quotidienne de Momo est guidée par la recherche effrénée de sa mère ou d’une quelconque relation maternelle. Les années s’écoulent, et la relation entre Mme Rosa et Momo devient de plus en plus forte, laissant un Momo aimant et protecteur envers cette femme qui l’a pratiquement conçu. Il tient tellement à Mme Rosa qu’il la préfère à son père, qui revient pour le récupérer au chapitre 21 ; Momo trouve en Mme Rosa une figure réconfortante, voir maternelle. A un moment donné, le jeune garçon questionne un de ses proches pour savoir si on peut « vivre sans amour ». Cette question soulève un point important, car nous pouvons en déduire que le cadre familial est très important pour un jeune enfant, effectivement, que serai la vie sans amour, sans personne qui compte sur vous, ou personne sur qui compter ? Ses questions semi-philosophiques sont également illustrées par une des premières scènes du roman, celle ou Momo gaffe volontairement pour attirer de l’attention.
Par ailleurs,