Ce roman autobiographique, intitulé L’Enfant a été écrit par Jules Vallès en 1879. Dans cet extrait, l’auteur utilise le point de vue interne et réuni réel et fantastique. Le narrateur raconte ainsi un évènement précis de son enfance. Comment la lecture est-elle source d’évasion pour le personnage ? Dans un premier temps, nous verrons par quels moyens la lecture permet au personnage de s’évader puis, nous analyserons comment s’opère dans la narration la superposition du réel et de l’imaginaire. Dès le début de cette autobiographie, nous découvrons un personnage enfermé dans un univers carcéral soumis à une autorité arbitraire ; ainsi apparaît le champ lexical de la prison « Il m’a enfermé lui-même dans une étude vide » ligne8, des connotations militaires telle que « Il m’a mis aux arrêts » ligne8. Le narrateur dresse une description négative de cette salle de cours « murailles salles » ligne 9, « carte de géographie qui à la jaunisse », « cadavre d’un lézard » ; ce qui met en évidence que l’enfant se sent seul. Le narrateur fait appel à un registre satirique, ligne 16 « je m’écorche les ongles à essayer de le retirer » dans le but d’exposer la souffrance de l’enfant lorsqu’il cherche à s’évader.
La disposition du titre du livre découvert par l’enfant crée un effet d’attente, le narrateur est impatient de découvrir le livre qui va lui permettre de quitter le monde réel. A la suite du titre, ligne 20 « Il est nuit » il y a une ellipse temporel suivie de deux questions rhétoriques ligne 21 et 22, le personnage a perdu la notion du temps car la lecture lui a procuré un moment de plaisir. Des lignes 26 à 34, un rythme particulier s’installe, il y a seulement deux longues phrases ; le narrateur ressent la liberté et l’exaltation d’un nouveau monde. On retrouve plusieurs répétitions métaphoriques du verbe « dévorer », « dévoré » ligne 27, « dévoré par les rats » ligne 42 et « je le dévore » ligne 54 ; le personnage est plongé dans un délire profond,