Dans les notes nouvelles sur Alan Poe, Baudelaire dit de la nouvelle qu'elle « a sur le roman à vastes proportion, cet immense avantage que sa brièveté ajoute a l'intensité de l'effet ». Ainsi d'après lui, la nouvelle est supérieure au roman de par sa concision, par rapport au roman. Cependant, Paul Bourget, dans son Introduction à un recueil de nouvelles balzaciennes met en avant le fait que ce n'est pas seulement la longueur qui fait la différence de ces deux formes de récit, ayant chacun des originalités propres d'écritures. Ainsi donc, comment peut-on considérer que ce qui différencie la nouvelle du roman n'est pas qu'une question de longueur, mais repose d'avantage sur un travail de composition interne ? S'il semble à première vue que roman et nouvelle, de par leurs formes d'écritures différentes, soient deux genres littéraires bien distincts,ils possèdent cependant des caractéristiques communes, qui les font tout deux appartenir à la catégorie des récits.
Roman et nouvelle sont ainsi dissociés, premièrement par la durée narrative. Il nous faudra donc voir successivement que cette caractéristique de la taille en entraîne d'autres, basées sur des procédés d'écriture spécifiques. On peut donc noter des disparités au niveau du temps de la narration, ainsi que dans l'intrigue, unique dans la nouvelle tandis que le roman en comporte plusieurs. Enfin une caractéristique importante entre les deux genres : les personnages.
Une première caractéristique de la nouvelle est son court temps de narration. L'auteur fait ainsi le choix d'une histoire ayant une courte durée dans le temps, ce qui permet une entrée en matière rapide pour le lecteur : tout se passe raidement. Pour ce qui est des histoires plus longues, qui se passent sur un temps plus long, on trouve le principe de récit emboîté : un récit à l’intérieur d'un autre. Ainsi lors d'une soirée, on peut voir une histoire durant plusieurs mois. Une nouvelle est « une tranche de vie », quand le roman est «