Roman

740 mots 3 pages
* Le personnage romanesque incarne en premier lieu des choix idéologiques qui se superposent à la réalité ou la filtrent. Zola ne décrit pas seulement le milieu des ouvriers parisiens dans l’Assommoir à la manière d’un explorateur engagé dans des terres urbaines inconnues. Il agit en tant que romancier scientifique qui applique une méthode expérimentale inspirée de Claude Bernard. Le roman est consacré aux classes laborieuses, il veut dénoncer les ravages de la misère et de l’alcoolisme, montrer le déterminisme tragique qui résulte d’une sociologie de la précarité. Zola l’affirme dans sa préface : « J’ai voulu peindre la déchéance fatale d’une famille ouvrière, dans le milieu empesté de nos faubourgs. Au bout de l’ivrognerie et de la fainéantise, il y a le relâchement des liens de la famille, les ordures de la promiscuité, l’oubli progressif des sentiments honnêtes, puis comme dénouement la honte et la mort. C’est la morale en action, simplement. » Dans ce projet, Gueule-d’Or sert justement de contrepoint à ces ouvriers abrutis par l’absinthe du père Colombe : « Bien sûr, ce n’était pas de l’eau de vie que la Gueule d’Or avait dans les veines, c’était du sang, du sang pur, qui battait puissamment jusque dans son marteau, et qui réglait la besogne. Un homme magnifique au travail, ce gaillard-là ! » Il joue le rôle de l’ami fidèle, le modèle de l’ouvrier consciencieux. * Le romancier, même le plus épris de réalisme, est obligé de simplifier la réalité pour en dégager une signification. Dans la préface de Pierre et Jean, Maupassant insiste sur la nécessité pour le romancier d’organiser le réel afin de le rendre vraisemblable : la vie, celle dont nous faisons l’expérience tous les jours, est en effet trop foisonnante, trop variée et surtout trop chaotique, pour que le romancier puisse la décrire dans sa totalité et y conduire son lecteur sans le perdre. Ainsi le romancier ne rapportera-t-il pas indistinctement toutes les actions, tous les propos de ses personnages

en relation

  • Roman
    37412 mots | 150 pages
  • Roman
    426 mots | 2 pages
  • Roman
    2339 mots | 10 pages
  • Roman
    370 mots | 2 pages
  • Roman
    28925 mots | 116 pages
  • Roman
    406 mots | 2 pages
  • Roman
    483 mots | 2 pages
  • Roman
    2018 mots | 9 pages
  • Roman
    1426 mots | 6 pages
  • Roman
    400 mots | 2 pages
  • Roman
    399 mots | 2 pages
  • Thérèse Raquin
    424 mots | 2 pages
  • Roman
    723 mots | 3 pages
  • Roman
    564 mots | 3 pages
  • Le grand meaulnes résume
    1720 mots | 7 pages