Romantisme
Le romantisme s'esquisse par la revendication des poètes du « je » et du « moi », qui veulent faire connaître leurs expériences personnelles et faire cesser cet aspect fictif attribué aux poèmes et aux romans. Le romantisme se caractérise par une volonté d'explorer toutes les possibilités de l'art afin d'exprimer les extases et les tourments du cœur et de l'âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique et cherchant l'évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l'exotisme et le passé. Idéal ou cauchemar d'une sensibilité passionnée et mélancolique, ses valeurs esthétiques et morales, ses idées et thématiques nouvelles ne tardèrent pas à influencer d'autres domaines, en particulier la peinture et la musique. Le romantisme peut être présent dans les romans du XIXe siècle comme chez Hugo, Chateaubriand, Stendhal, et chez les Allemands également au XVIIIe siècle comme Eichendorff, Goethe, Hoffmann…
Dans son sens le plus vaste, le mot « romantisme » signifie conception de la vie relative au « roman », conception dont on trouve l'expression dans les récits épiques des peuples romans. Le romantisme ainsi compris est donc une mentalité d'inspiration chrétienne et nord-occidentale, par opposition à la mentalité antique et classique, d'inspiration païenne et d'origine gréco-latine. De cette mentalité est sorti un art cherchant à représenter l'infini, se portant volontiers vers l'inaccessible, le merveilleux, le fantastique, le mystérieux, tandis que l'art antique recherchait la raison, le calme, la simplicité, la noblesse, la clarté. Ce