Le Romantisme

Le Romantisme apparaît après la Révolution française, pendant laquelle on proclame la Déclaration des Droits de l’Homme. Cet essor des droits individuels va être réclamé par les Romantiques, qui cultivent une idée du « moi » qui dérive en partie de ces droits de l'individu. La présence du « moi », ou plutôt le règne du « moi », sera quelque chose de nouveau dans la culture et dans la littérature. Les Romantiques se sentent révoltés contre le monde et la société qu’ils héritent du siècle précédant : ils s'affirment comme un « moi » révolté. On va valoriser maintenant l'expérience autobiographique, ainsi que la sensibilité, ce qui déplace l'importance de certains principes: l'empire de la raison et la valeur de la contrainte (les règles).

Les auteurs romantiques deviennent plus complexes et plus obscures à cause de cette sensibilité. Ils sont menacés de déséquilibres: leur pensée est envahie des idées troubles, obscures, du non-raisonnable. D’ailleurs ils vont se sentir morcelés, mystérieux, en changement. Ils se lancent à la quête de soi-même à travers le temps et l'espace (la nature). La littérature va être ainsi le domaine de la recherche de soi-même : ils se cherchent à travers l'écriture. La littérature devient en conséquence très subjective.

L'affirmation de l’individu commence avec la société industrielle, masse et anonyme, qui origine donc un contraste entre l'individu et la société en général. Les Romantiques se sentent dégagés et perdus, et alors en contestation. Il ne s’agit pas d’un esprit bourgeois quand même, mais plutôt d’un esprit aristocrate renouveau, qui hérite de l'énergie de la Révolution, et d'une conscience d'élitisme. La mélancolie attachée au Romantisme provient du décalage entre l'individu aristocrate, élitiste, etc. et la masse. Cela dans un premier moment.

Mais le Romantisme évoluera. Le « moi » évolue vis-à-vis de la société dans le sens de l'adhésion à la « cause du peuple ». Ils ont l'énergie qui