Romantisme
Le romantisme s'esquisse par la revendication des poètes du « je » et du « moi », qui veulent faire connaître leurs expériences personnelles et faire cesser cet aspect fictif attribué aux poèmes et aux romans. Le romantisme se caractérise par une volonté d'explorer toutes les possibilités de l'art afin d'exprimer ses états d'âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique et cherchant l'évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l'exotisme et le passé. Idéal ou cauchemar d'une sensibilité passionnée et mélancolique, ses valeurs esthétiques et morales, ses idées et thématiques nouvelles ne tardèrent pas à influencer d'autres domaines, en particulier la peinture et la musique. Le romantisme peut être présent dans les romans du XIX e siècle comme chez Hugo, Chateaubriand, Stendhal, et chez les Allemands également au XVIII e siècle comme Joseph von Eichendorff, Goethe, Ernst Theodor Amadeus Hoffmann…
Caspar David Friedrich, Le Voyageur contemplant une mer de nuages, 1817-1818 (Kunsthalle de Hambourg).
Le romantisme émerge en Allemagne à la fin du XVIII e siècle. Novalis en définit le programme dès 1798 : « Le monde doit être romantisé. Ainsi on retrouvera le sens originel. […] Quand je donne aux choses communes un sens auguste, aux réalités habituelles un sens mystérieux, à ce qui est connu la dignité de l'inconnu, au fini un air, un reflet, un éclat d'infini : je les romantise [1] ».
On a donné le nom de « romantisme » au grand courant littéraire qui a commencé aux environs de 1820 et s'est poursuivi jusqu'aux alentours de