Ronsard
C'est un renouveau des formes du Moyen Age qui caractérise le XVI° siècle au niveau poétique, le sonnet est une de ces formes nouvelles, emprunté à l'italien Pétarque. Une groupe de poètes va réfléchir à cette poésie nouvelle : la Pléiade, regroupant sept poètes, les deux plus célèbres étant Du Bellay et Ronsard. Ronsard est certainement le plus célèbre de la Pléiade, et le plus reconnu à son époque : ses recueils de sonnets amoureux sont toujours dédiées à une femme ; ainsi, dans les Amours de Marie s'adresse t-il à une jeune payasane nommée Marie. Il s'aggit de Marie Dupin, modeste servante issue d'une famille paysanne de Bourgueil en Anjou. Elle a quinze ans, il en a trente et lui reproche de rester indifférente à ses déclarations d'amour. Ce poème est un sonnet régulier de type ABBA ABBA CCD EED, en alexandrins. Le poète tente de convaincre Marie de la nécéssité de l'aimer et d'aimer de façon plus générale. Comment dérriere le lyrisme amoureux apparement personnel et intime se dessine une conception plus générale de l'amour ? Tout d'abord, nous analyserons la structure argumentatiive du sonnet puis comment une véritable stratégie de séduction se met en place. Enfin, nous verrons en quoi ce poème est une réflexion générale sur l'amour.
I)la structure argumentative du sonnet
1)convaincre Marie par un raisonnement construit
La thèse de Ronsard se trouve dés le debut du sonnet , vers 2 : « aimez-moi donc Marie » , cette thèse est validée par une série d'arguments , dont la succession épouse parfaitementla forme du sonnet.
Les indices : le premier mot du poème est unes apostrophe : « Marie », ce qui correspond à la destinataire du poème. Dans le premier vers, le poète utilise « votre », « aimez » dans le second vers. Elle est donc mise en valeur, le poète n'apparaît qu'au second plan : «moi » (v.2). Au vers 7, la situation d'énonciation change : « nous » qui figure un couple hypothétique (ce sera la seule occurrence de la