Rossellini

2441 mots 10 pages
Rossellini nous raconte en 1947-1948, dans la ville de Berlin encore marquée par les bombardements, l'histoire du petit Edmund, qui se trouve à une double intersection : celle de l’enfance et de l’adolescence ainsi que celle de la guerre et sa reconstruction. Ainsi, tout au long du film, ce petit homme âgé de douze ans, essaie de faire vivre sa famille à l'aide de petits trafics. Un jour, au cours d'une promenade, Edmund retrouve un de ses anciens professeurs, ex-nazi et probablement homosexuel sinon pédophile. Celui-ci lui rappelle les principes d'Hitler sur l'élimination des faibles et des inutiles : « il faut que les faibles laissent la place pour que vivent les forts ».

Le père ayant dû être hospitalisé et répétant constamment qu'il vaudrait mieux pour tous qu'il soit mort, Edmund l’empoisonne en pensant accomplir un acte héroïque. Le professeur, mis au courant, ne veut pas endosser la responsabilité de ce qu'il considère à présent comme un assassinat, un parricide. La séquence que nous avons choisi d’étudier est assez longue et se situe après cet abandon du professeur qui avait été jusque là l’un des rares personnages à valoriser l’enfant. La fin du film nous montre Edmund déambulant dans les rues de Berlin sans but et finissant sa marche en se jetant du haut de l’immeuble éventré, situé en face de chez lui.

Conformément à la pensée rossellinienne, ce film peut-être vu comme la quintessence du néoréalisme puisque selon le cinéaste : "Le néoréalisme consiste à suive un être, avec amour, dans toutes ses découvertes, toutes ses impressions. Il est un être tout petit au-dessous de quelque chose qui le frappera effroyablement au moment précis où il se trouve librement dans le monde, sans s'attendre à quoi que ce soit. Ce qui importe avant tout pour moi, c'est cette attente ; c'est elle qu'il faut développer, la chute devant rester intacte » (D'après Cahiers du Cinéma ; Août-Septembre 1955). Toute fois, cette chute possède une valeur très importante dans ce

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