Rossignol et quiksilver
En 1907, Abel Rossignol, menuisier passionné de ski, réalise sa première paire de skis artisanale en bois massif. Grâce aux champions qui se succèdent générations après générations, les skis Rossignol gagnent leurs lettres de noblesse. Fort de son expérience et de l'acquisition d'autres marques, le groupe Rossignol devient le numéro 1 mondial du ski. Cependant, après ces années florissantes, le groupe connaît une période plus difficile. En moins de cinq ans, il est racheté par deux fois: en 2005 par l'américain Quiksilver pour 241 millions d'euros[1] qui le revend deux fois moins cher en 2008 à l'australien Macquarie (100 millions d'euros[2]). Le groupe traîne alors une dette de 300 millions d'euros et cherche un nouveau souffle. Nous allons tenter d’expliquer comment une entreprise comme Rossignol, installée sur le marché depuis plus de cent ans, se retrouve dans une phase de restructuration, notamment dans son secteur commercial, suite à son « passage » par Quiksilver. L'observation des chiffres d'affaires des deux groupes, nous permettra d'illustrer leurs évolutions financières. Dans un second temps, la mise en relation de ces chiffres avec l'étude des différentes politiques menées, nous permettra de comprendre les décisions et les actions de chacun tout au long de cette période.
Étudions l'évolution chiffrée de ces deux entreprises.
Chiffres d'affaires des entreprises Rossignol et Quiksilver[3] en fonction des exercices fiscaux :
Rossignol présente en 2004 un chiffre d'affaire de 478,6 millions d'euros. La vente de matériel de sports d'hiver enregistre à ce moment là une performance, et stabilise l'ensemble des marques du groupe au premier rang mondial. L'activité textile poursuit également son développement avec un chiffre d'affaires de 33,5 millions d'euros, soit une augmentation de 22,2%. Quiksilver enregistre à la même époque un chiffre d'affaire de 1,27 milliards de