Lorenzaccio d'Alfred de Musset, Electre de Jean Giraudoux et Oh! Les beaux jours de Samuel Beckett sont trois pièces de théâtre écrite entre le XIXème et Xxème siècle. Il semblerait que les trois textes extrait de ces œuvres aient une forme commune de discours. Cependant, chacun de ces extraits présentent diverses spécificités propres ou semblables. Le monologue est le discours d'un seul personnage qui se retrouve avec lui-même et qui en aucun cas n'est interrompu par un autre interlocuteur. Ainsi, les trois extraits de ce corpus présentent cette forme commune qu'est le monologue. Les monologues de Lorenzo et de Winnie ne s'adresse pas directement aux spectateurs comme celui du Jardiner, mais plutôt à une sorte de lumière divine ( : « salut, sainte lumière ») qui est clairement indiqué comme la lune dans le monologue de Lorenzo ( : « Te voilà, toi, face livide? La lune apparait »). Le discours du Jardiner est un lamento qui lui permet de débattre seul, tout en s 'adressant aux spectateurs, sur la question du tragique et de nous donner la vision du tragique de Giraudoux. L'originalité de ce monologue et qu'il est complètement coupé du reste de la pièce puisque le jardinier le dit lui-même clairement durant l'entre-acte, il ne fait plus partie du « jeu ». Cependant, à l'instar des deux autres monologues, bien qu'il soit original il relève tout de même du tragique puisque il nous prépare à un dénouement malheureux.
Les monologues de Winnie et de Lorenzo se ressemblent tout en s'opposant. Lorenzo obstiné par l'heure et extrêmement agité nous donne l'impression d'un temps qui s'accélère. Winnie traite de la question de temps qui passe en restant tout le long de son monologue immobile, juste ses yeux peuvent bouger alors que Lorenzo est sans cesse en