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1. Des registres mêlés.
Le comique de farce
1) Au cours de l'acte II, Molière utilise un comique de situation: Don Juan courtise une jeune paysanne qui n'est autre que la fiancée de Pierrot, l'homme qui a sauvé Don Juan de la noyade. L'arrivée de Mathurine montre alors l’habileté de Don Juan qui tente de persuader chacune d'elles qu'elle sera épousée. Le comique de situation se retrouve dans la scène 3 de l'acte IV dans laquelle Monsieur Dimanche se laisse avoir par Don Juan et Sganarelle. On retrouve aussi un comique de parole, dans la totalité de l'acte II ainsi que dans la scène 3 de l'acte IV, se traduisant par du patois paysan, les hyperboles laudatives de Don Juan, ou les paroles interrompues de Monsieur Dimanche.
Ces scènes s'approchent donc d'un comique de farce, renforcé parfois par un comique de gestes qui s'exprime par le jeu des soufflets dans la scène 3 de l’Acte II, l'hésitation de Don Juan pris entre les deux paysannes dans l’Acte II scène 4, ou encore le jeu des chaises et la sortie forcée de Monsieur Dimanche dans l’Acte IV, scène 3.
2) A partir de la scène 3 de l’Acte II le spectateur peut ressentir de la pitié pour les personnages maltraités par Don Juan.
En effet, même si cette scène relève d’un certain comique, le paysan démontre une impuissance face à Don Juan. Les deux personnages ne font pas parti de la même classe sociale et Pierrot ne peut se défendre contre le noble. Dans la scène suivante, les deux paysannes qui se laissent abusées peuvent être présentées comme naïves et renforcent donc le comique de situation. D’autre part elles incarnent aussi l’image de deux proies qui rendent le personnage de Don Juan plus diabolique.
De même, la scène avec Monsieur Dimanche montre le coté sournois de Don Juan, qui est alors appuyé par la complicité de Sganarelle.
Cette image négative du personnage principal peut attirer l’antipathie du public et donc apporter une sorte de