Russie
Retournement des tendances démographiques après 1990 : inflexion spectaculaire des courbes démographiques. Pour la première fois hors d'un contexte de guerre, le solde naturel devient négatif en 1992, et il le reste depuis cette date. Flux migratoires : entre ex-républiques soviétique ou interne à la Russie : solde migratoire net de la Russie avec le reste de l'es-URSS : 4,2 millions entre 1989 et 1998. A l'intérieur de la Russie : départs massifs des régions orientales et nordiques au profit de la partie densément peuplée du territoire. L'espace russe semble en voie de resserement rapide.
Convergence complexe de facteurs explicatifs. Il faut abandonner les sytème d'explication simple, type "éclatement de l'Etat et du système soviétique + crise économique = crise démographique" : conjonction de facteurs de lon, moyen et court terme. La Russie évolue, certes avec des modalités spécifiques, vers un modèle de comportement démographique caractéristique des pays industrialisés du "Nord". Resserrement, concentration de la population. La crise sociale (recomposition du système économique et des institutions d'encadrement) a bouleversé les hiérarchies spatiales. Transformation du fonctionnement de l'Etat : mécanismes de solidarité et de péréquation en panne. Creusement rapide des inégalités de revenus, la pauvreté de masse s'inscrit dans la durée, ne commence à se résorber que depuis quelques années.
Le mouvement naturel
La péjoration des indicateurs.
Effondrement du solde naturel. La Russie perd entre 800000 et 900000 habitants par an depuis le début des années 1990. L'augmentation considérable du nombre de décés s'acompagne d'une baisse de la natalité. Concordance chronologique entre baisse du chute du solde naturel et du PIB : nourrit l'hypothèse d'un lien entre crise économique et crise démographique. Mais la questions est plus délicate : le retour de la