Ruy blas, scène d'exposition
Au seuil de son drame, Victor Hugo situe l’action « à Madrid » et plus précisément « dans le palais du roi », plus loin est précisée l’époque « au temps de Charles II » dont on comprend qu’il a succédé à Phiilippe IV. L’époque de la décadence de la monarchie Espagnole est ainsi campée.
Hugo signale des éléments architecturaux de ce salon : « salon, appartement intérieur, cloison vitrée à chassis, galerie » et son faste « magnifique, grand, longue, immenses, dorées » ainsi que le goût à demi-flamand du règne précédent encore de mise sous Charles II.
L’habit de Salluste est celui des grands de l’époque, avec un « riche manteau de couleur vert clair, brodé d’or, et doublé de satin noir » les étoffes choisies font écho à la munificence des lieux. On apprend encore- par le collier où est pendu un bélier d’or, que Salluste a la Toison d’Or, un ordre de chevalerie chargé de la propagation du catholicisme.
Sont fournis enfin des détails sur la tenue d’un valet –en opposition ave celle du maître- « Haut de chausses et justaucorps, surtout galonné »
La scène d’exposition : l’action se noue. La scène donne un éclairage indispensable pour comprendre les projets de Don Salluste-à la fois sur son passé, ses intentions présentes et enfin sir ses projets à venir.
Le passé de Salluste : Grand d’Espagne, il a accumulé les distinctions (« charges, emplois, honneurs, ») , craint de tous (« le président haï des alcades de cour dont nul ne prononçait le nom sans épouvante »), mais cette ascension lui a demandé « 20 ans de labeurs et d’intrigues », sur son passé , on apprend qu’il a commis une erreur fatale : il a séduit une suivante « une fille de rien » qui lui a donné un « enfant » et appartenait à la suite de la reine. Mais sommé de l’épouser, il a refusé. Ce faux pas, cette « amourette » détermine sa situation présente. Il voit tout « son crédit », « son pouvoir », ses rêves écroulés, et futur objet des risées de l’opinion public « au